Mohamed Achaâri. “Le plus dur reste à faire”

Après 14 ans au gouvernement, l’Union socialiste des forces populaires (USFP) vient de basculer dans l’opposition. Explications avec Mohamed Achaâri, membre du bureau politique du parti.

Quelles sont les motivations de cette décision ?
Le choix de l’opposition a été motivé par deux raisons. La première est que depuis 2003, le parti a obtenu des résultats décevants dans les élections. Logiquement, on ne peut pas continuer sur cette voie sans se poser de questions sur notre positionnement, notre identité et notre vocation. Ce qui nous amène à la deuxième raison. Nous sommes un parti de gauche qui a toujours porté des valeurs de liberté et de progrès. Nous avons senti que le gouvernement de Abdelilah Benkirane allait défendre des valeurs de droite qui ne nous correspondent pas.

Quelle sera la deuxième étape, doit-on s’attendre à une restructuration du parti ?
Tout à fait, le passage à l’opposition n’est qu’une première étape. Le plus difficile reste à faire. Il faut permettre aux cadres du parti qui ont toujours défendu la restructuration et le renouvellement des élites de prendre les choses en mains. Les dirigeants actuels du parti doivent aussi faire leur mea culpa devant les militants. Après, c’est un travail de fond qui nous attend.

La participation du Parti de l’Istiqlal au gouvernement annonce-t-elle la fin de la Koutla ?
Je pense que oui. La Koutla a fait son travail, notamment dans la réforme constitutionnelle de 1996 et le gouvernement de l’alternance. Le Parti de l’Istiqlal retrouve son positionnement normal auprès du PJD, à nous de trouver le nôtre.

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