En maintenant sa candidature à l’élection présidentielle du 26 février, Abdoulaye Wade a déclenché un mouvement d’opposition inédit, qui a dégénéré en émeutes meurtrières. A la date du 20 février, les violences avaient fait “neuf morts et des dizaines de blessés”, selon la branche locale d’Amnesty International et la Ligue sénégalaise des droits humains. Les 17 et 18 février, de nouvelles tentatives de participation à des manifestations interdites et réprimées ont provoqué des émeutes à Dakar. Les violences ont été exacerbées par le geste d’un policier qui a lancé des grenades lacrymogènes à l’intérieur d’une mosquée. Au Sénégal, jusqu’ici considéré comme un modèle démocratique en Afrique subsaharienne, c’est la plus importante crise politique depuis l’indépendance, en 1960. L’opposition a beau affirmer que, selon la Constitution, le président sortant n’a pas le droit de se représenter, Abdoulaye Wade sera bien en lice dimanche 26 février. Il aura face à lui 12 autres candidats, qui n’ont pas réussi – ou pas souhaité – s’unir pour le contrer.
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer