Un appel vient d’être lancé par plusieurs associations pour l’arrêt du projet du Train à grande vitesse. Entretien avec un anti-TGV convaincu.
Pourquoi appelez-vous à l’annulation de ce chantier ?
C’est un projet dont le budget est énorme pour un pays pauvre comme le nôtre. Il en va de notre avenir et de celui des générations futures. Notre pays a des besoins énormes dans de nombreux domaines. Il y a d’autres priorités : l’école, la santé, la culture mais aussi l’industrialisation. Sans industrie, nous ne pourrons pas décoller économiquement et socialement. Et vous savez, le TGV et ses 25 milliards, c’est l’équivalent de 6000 hectares de zones industrielles totalement viabilisées, soit un potentiel de 36 000 unités industrielles.
C’est un projet franco-marocain. Cela ne risque-t-il pas de nuire à nos relations avec notre premier partenaire commercial ?
Notre démarche n’est contre aucune entité, ni contre l’Etat marocain ni contre le gouvernement. Notre objectif est un Maroc meilleur, un pays où les grandes décisions seront débattues et prises de manière démocratique, dans l’intérêt de tous les citoyens. Pour ce qui est de la France, je considère que notre partenariat avec ce pays est stratégique et doit être renforcé, mais dans des projets win-win. Dans le ferroviaire par exemple, il serait intéressant d’avoir l’expertise française pour que le train arrive à Errachidia.
Comment comptez-vous faire entendre votre voix ?
Nous avons lancé cet appel de manière collective, Transparency, Attac, Capdema, FMAS, BDS, Azetta et Clarté Ambition Courage. Une cinquantaine d’associations se sont jointes à l’appel. Nous comptons continuer à mobiliser les associations et les citoyens à travers notre site Web (www.stoptgv.com), mais aussi en organisant des conférences-débats sur le sujet.
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