Cette fois, c’est fait : Ali Abdallah Saleh, à la tête du Yémen depuis 33 ans, s’est engagé formellement à quitter le pouvoir. Le président contesté a paraphé le plan de sortie de crise concocté par les monarchies du Golfe, qui prévoit son départ mais lui assure l’immunité. Egalement signé par des partis d’opposition, le plan prévoit de confier le pouvoir pour trois mois au vice-président actuel, Abd Rabbo Mansour Hadi, Saleh restant président à titre honorifique jusqu’en février. Par la suite, Hadi sera désigné président pour une période intérimaire de deux ans, au terme de laquelle des élections législatives et présidentielles seront organisées. L’accord n’a pas satisfait les jeunes contestataires qui campent depuis neuf mois à Sanaa pour réclamer le départ du président. Ils exigent la traduction en justice du chef de l’Etat et ne mettent pas un terme à leur sit-in. La violence n’a pas cessé non plus : à Sanaa comme à Taëz, dans le sud du pays, les affrontements se poursuivent entre combattants tribaux acquis aux contestataires et troupes fidèles au président Saleh.
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