A Sidi Bouzid, le 17 décembre 2010, en fin de matinée, une dispute oppose Mohamed Bouazizi, 26 ans, vendeur ambulant non autorisé, et Fayda Hamdi, agent municipal de 45 ans, qui lui confisque sa marchandise. Deux heures plus tard, le jeune homme s’immole par le feu devant la préfecture de la ville, donnant naissance, sans le savoir, à la révolution tunisienne et au Printemps arabe. Un an plus tard, Moncef Marzouki, opposant historique au régime de Zine El Abidine Ben Ali, a pris la place du dictateur déchu au palais présidentiel de Carthage. Fouad Mebazaa, un ancien soutien de Ben Ali, qui a assuré l’intérim, a annoncé son retrait définitif de la vie politique. Elu le 12 décembre par l’Assemblée constituante, Moncef Marzouki a promis d’être “fidèle aux martyrs et aux objectifs de la révolution”. Sa victoire électorale a été ternie par le vote blanc de l’opposition. Elle estime qu’avec la mini-Constitution provisoire adoptée par l’Assemblée, la fonction présidentielle a été dépouillée de tout pouvoir au profit du Premier ministre, Hamadi Jebali, secrétaire général d’Ennahda.
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