Quelques semaines après avoir reçu le Prix Nobel de la Paix, Ellen Johnson Sirleaf est réélue présidente de la république du Libéria. Elle entame son deuxième mandat dans le sang. Le 7 novembre, à la veille du second tour de l’élection présidentielle, la police anti-émeutes a tiré à balles réelles sur des membres de l’opposition réunis devant le siège de leur parti, le CDC (Congrès pour le changement démocratique). Bilan : deux morts selon des témoins, huit selon le CDC, un seul selon le gouvernement, qui a mis en place une commission d’enquête. Le candidat du CDC, Winston Tubman, aurait dû être l’adversaire d’Ellen Johnson Sirleaf au second tour de l’élection. Mais après avoir dénoncé des fraudes, il décide de se retirer de la course. Son parti appelle à un rassemblement, sans date fixe, lors de l’inhumation de ses partisans tués par la police. Dans un pays où les guerres civiles ont fait quelque 250 000 morts de 1989 à 2003, ces manifestations suscitent des craintes de débordements.
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