L’Arabie Saoudite, invitée d’honneur du SIEL, s’affiche dans ses aspects les plus officiels et les plus conservateurs. Les visiteurs ont pu constater l’occultation délibérée de la vie intellectuelle (souvent contestataire) sur un stand vide, présentant un espace de dessin pour les enfants, une machine à café, quelques manuels scolaires, et des traductions dans toutes les langues du Coran. Un seul écrivain de valeur est invité : Yousef Al-Muhaimeed (Loin de cet enfer, Actes Sud). Seulement six tables rondes sont proposées pour ces dix jours et réunissent d’obscurs universitaires ou membres du Majlis Al Choura. La vitalité de la production romanesque contemporaine, illustrée par Abdallah Thabit ou Rajaa Alsanea, est absente. Et rien n’est prévu pour honorer Abderrahman Mounif. C’est regrettable que la Tunisie, l’Egypte ou la Syrie n’aient pas été mises à l’honneur en cette année du Printemps arabe.
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