Après trois mois d’interruption, le procès de Hosni Moubarak a repris le 28 décembre. Placé en détention préventive dans un hôpital militaire de la banlieue du Caire, le raïs déchu, âgé de 83 ans, comparaît toujours allongé sur une civière. Il est jugé pour sa responsabilité présumée dans la répression du soulèvement contre son régime, début 2011, qui a officiellement fait quelque 850 morts. La cour cherche notamment à établir s’il a donné l’ordre de tirer sur la foule durant les événements. S’il est reconnu coupable, Hosni Moubarak risque la peine de mort. Ouvert le 3 août, son procès a été suspendu fin septembre en raison d’une demande de récusation du président de la cour, jugé partial par les avocats des parties civiles. Mais le magistrat a finalement été maintenu. Jusqu’à présent, les témoignages de policiers, recueillis publiquement à l’audience, ont été globalement favorables à l’ancien chef de l’Etat, laissant entendre qu’il n’y avait pas eu d’ordres de sa part d’ouvrir le feu sur des manifestants.
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