Après des décennies d’élections jouées d’avance au taux d’abstention record, les électeurs égyptiens se sont rués vers les urnes dès le premier jour des élections législatives, le 28 novembre. Pour certains, c’était la première fois. Et alors que beaucoup craignaient des violences, le scrutin s’est déroulé dans le calme. Il faut dire que le contexte était tendu : depuis une dizaine de jours, des manifestations hostiles au conseil militaire au pouvoir étaient réprimées dans le sang. Elles ont entraîné la démission du gouvernement et la nomination d’un nouveau Premier ministre, Kamal El Ganzouri, qui avait déjà occupé ce poste à l’époque de Hosni Moubarak. Un choix qui fait grincer des dents chez les irréductibles de la place Tahrir. La composition de l’Assemblée du peuple, chambre basse du parlement, ne sera connue qu’en janvier, à la fin du processus électoral. En effet, l’Egypte a été divisée en trois zones, qui voteront les unes après les autres. Le 28 novembre, ce n’était que la première qui commençait à voter. Les Frères musulmans sont donnés favoris.
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