En refusant de reconnaître sa défaite à l’élection présidentielle de novembre 2010, Laurent Gbagbo avait plongé son pays dans une grave crise politique conclue par deux semaines de guerre, où quelque 3000 personnes avaient péri. Détenu depuis sa chute le 11 avril, l’ancien président ivoirien vient d’être extradé à La Haye, où il sera jugé par la Cour pénale internationale (CPI). Il est soupçonné d’être le “coauteur indirect” de crimes contre l’humanité (meurtres, viols, actes inhumains…) commis par ses forces durant la crise. Lors de sa première comparution devant la CPI, le 5 décembre, Laurent Gbagbo a dénoncé les conditions de son arrestation, orchestrée, selon lui, par l’armée française. Son ancien parti politique, le Front populaire ivoirien (FPI), critique une “justice des vainqueurs”, puisque jusqu’à présent, aucun responsable de l’autre camp, celui de l’actuel président Alassane Ouattara, n’a été inquiété. Le FPI a décidé de boycotter les élections législatives du 11 décembre.
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