L’Assemblée nationale algérienne a commencé à examiner un nouveau projet de loi sur l’information. Le texte prévoit d’ouvrir l’audiovisuel au secteur privé, du jamais vu depuis l’indépendance, en 1962. Il existe actuellement, en Algérie, cinq chaînes de télévision, cinq radios nationales et 47 radios locales, toutes publiques. Mais à côté de cette mesure d’ouverture, le texte comporte de nombreux aspects répressifs, vivement dénoncés par la presse algérienne. “Le bruit créé autour de la suppression des peines de prison pour les journalistes visait à faire diversion, écrit le quotidien El Watan. Le texte que les députés discutent est chargé de dispositions restrictives plus sévères que celles du code de 1990”. Il oblige par exemple les journalistes à “s’interdire de porter atteinte aux attributs et aux symboles de l’Etat”, et à “s’interdire de porter atteinte aux intérêts économiques et diplomatiques de la Nation”. Des limitations floues, punies par de fortes amendes. “On risque de ne plus traiter certains sujets et de s’autocensurer”, craint Fadila, une journaliste arabophone.
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