D’après une étude menée par la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH), 88 % des Algériens craignent des menaces ou des représailles en cas de témoignage contre la corruption. La majorité des 1600 personnes interrogées considère que la corruption est un crime, mais elle a peur d’avoir affaire au système judiciaire. Lors d’une conférence de presse, le secrétaire général de la LADDH, Moumene Khelil, a cité l’exemple d’un fonctionnaire licencié pour “divulgation de secret professionnel” après avoir dénoncé au procureur de la république les malversations du directeur de l’entreprise publique où il travaillait. Dans le dernier rapport de Transparency International sur la perception de la corruption, l’Algérie occupe la 112ème place sur 183 pays. Une conclusion contestée par les autorités d’Alger, alors que Abdelaziz Bouteflika vient de signer un décret sur la composition, l’organisation et le fonctionnement de l’Office central de répression de la corruption (OCRC). Depuis sa mise en place il y a un an, cet organisme est resté discret.
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