Algérie. Islamistes non grata

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Les députés algériens viennent d’adopter une nouvelle loi sur les partis. Présentée par le Pouvoir comme une réforme-clé, elle est critiquée par d’autres, qui y voient un moyen de restreindre le champ d’action de l’opposition et faire barrage à tout retour en force du Front islamique du salut (FIS). Un come-back politique que craignent les autorités, suite aux succès électoraux des partis islamistes dans d’autres pays (Maroc, Tunisie, Egypte). Le texte interdit notamment à toute personne “responsable de l’exploitation de la religion ayant conduit à la tragédie nationale [la “décennie noire”] de fonder un parti politique ou de participer à sa création”. Une disposition taillée sur mesure contre les anciens militants du FIS, qui étaient en passe de remporter une victoire écrasante aux élections législatives fin 1991, avant que les autorités ne suspendent le processus électoral et ne dissolvent la formation en 1992. La guerre civile qui avait suivi a fait quelque 200 000 morts.

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