Dramaturge inspiré par Kafka et le théâtre de l’absurde, mais surtout icône de la dissidence anticommuniste, l’ancien président tchèque Vaclav Havel est mort le 18 décembre à l’âge de 75 ans. Né à Prague en 1936 dans une famille propriétaire de studios de cinéma, Vaclav Havel fut privé d’études par le régime communiste au nom de la lutte contre la bourgeoisie. Il n’en devint pas moins l’un des intellectuels les plus reconnus de Tchécoslovaquie, qui prit la plume pour défendre les droits de l’homme et brocarder le régime en place. Un engagement qu’il paya de cinq ans de prison, avant de compter parmi les meneurs de la Révolution de Velours de 1989, qui mit fin sans violence au régime totalitaire à Prague. De 1989 à 2003, il fut le premier président de l’ère démocratique, marquée par la séparation de la République tchèque et de la Slovaquie en 1992. Depuis la fin de son mandat, Vaclav Havel continuait de militer pour les Droits de l’homme, notamment à Cuba, en Biélorussie, en Birmanie ou en Russie.
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