A 65 ans, Aïcha Benamour Benis publie une autobiographie épistolaire, Lettres de Fès. Un regard personnel sur l’évolution de la société marocaine des années 1950 à aujourd’hui.
Rédigé sous la forme d’une lettre à une amie d’enfance perdue de vue, Lettres de Fès est, au-delà d’une autobiographie pure, l’occasion pour Aïcha Benamour Benis, professeur de droit civil international à l’Université de Casablanca, de décrire tous les milieux sociaux qu’elle a traversés. Et de raconter l’histoire d’une partie de sa génération, dont “les parents avaient compris que l’instruction était la seule voie pour un avenir meilleur, et pour les filles, le seul moyen de sortir de la sujétion”. Le livre raconte la vie d’une femme, née dans la médina de Fès, envoyée à l’âge de 6 ans chez son père, riche commerçant et militant de l’Istiqlal installé en France, à Lyon. Elle y restera quelques années, s’immergeant dans la culture française, avant de revenir au Maroc, où ses parents l’envoient poursuivre ses études dans une pension tenue par des sœurs catholiques. L’occasion de découvrir le milieu des colons, quelques années avant l’indépendance. Après avoir partagé l’univers de la jeunesse dorée rbatie, au moment de ses études de droit, elle découvrira l’univers de la bourgeoisie casablancaise. Passées les premières pages, un peu longues, le récit se fait passionnant, anecdotes à l’appui, qui font voyager le lecteur des années 1950 à nos jours au cœur de l’évolution de la société marocaine.
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