Du 2 au 10 décembre, le Festival International du Film de Marrakech tient sa 11ème édition. Questions-réponses en trois claps avec son vice-président, Noureddine Saïl.
Au bout de la 11ème édition, quel bilan faites-vous de l’apport du FIFM au cinéma marocain ?
Le FIFM est une vitrine pour les films marocains. Cette année, nous avons dédié tout l’espace coup de cœur à la production nationale, et nous ouvrons et clôturons le Festival par des films marocains. Il permet au producteur de prendre contact avec des télévisions étrangères, des distributeurs et des producteurs internationaux, ce qui a permis à certains d’entre eux de faire des films avec des partenaires étrangers. Aussi, en marge du Festival, nous organisons des visites à Marrakech et à Ouarzazate, ce qui incite des producteurs internationaux à tourner au Maroc, qui est la deuxième destination mondiale pour les tournages après la Tchéquie.
Pourquoi ne pas formaliser ce processus et créer un marché du film en marge du FIFM, à l’image du Festival de Cannes ?
Dans l’absolu, c’est une bonne idée, mais ça prend du temps. Nous attendons que le marché s’installe de facto, que le Festival draine suffisamment d’acheteurs et de vendeurs. Sinon, on risque de se retrouver dans une situation semblable à celle du marché du cinéma au Caire, où les transactions enregistrées sont ridicules.
De manière générale, la production nationale augmente alors que le nombre de salles baisse depuis des années. Y a-t-il une solution ?
L’avenir du cinéma marocain se joue dans les petites salles et surtout dans les multiplex. Cette année, le ministère des Finances a eu la bonne idée de favoriser l’investissement dans les salles. Nous aurons ainsi 20 nouveaux écrans par an dans les cinq prochaines années.
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