SNI. Après l’huile, la banque !

Le groupe royal se prépare à céder 10 à 20% du capital d’Attijariwafa bank. Une opération qui ne signe pas la fin de l’emprise royale sur la banque, mais un redéploiement stratégique.

Après avoir cédé 41% du capital de Lesieur Cristal au profit du français Sofriprotéol, le groupe SNI compte réduire ses participations dans le groupe bancaire Attijariwafa bank en se délestant de 10 à 20% de son capital. Confirmée par le management de la SNI, mais sans plus de détails, l’opération est une suite attendue du processus de réorganisation du business royal, annoncé en mars 2010. Comment se fera cette cession ? Et qui sera le nouvel acquéreur ? Aucun détail ne filtre pour l’instant. Dans les couloirs de la place casablancaise, on parle d’une opération de cession d’un bloc significatif à un actionnaire industriel, peut-être une banque du Golfe, conjuguée à une augmentation de capital via la Bourse de Casablanca, qui diluerait les parts du holding royal dans Attijariwafa.
Un scénario qui, une fois réalisé, permettrait à la SNI de faire d’une pierre deux (très bons) coups : ramasser du cash pour rembourser la montagne de dettes qui a servi au retrait de la Bourse, et renflouer les fonds propres d’Attijariwafa, histoire de la mettre à l’abri des difficultés de liquidités actuelles et lui donner les moyens de poursuivre sa percée sur le marché local et dans le continent africain. Opération gagnante pour tout le monde, surtout pour la SNI, qui, malgré la cession programmée, restera l’actionnaire de référence de la première banque privée du pays, avec 28,70% du capital.

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