Déficit budgétaire grave, explosion des dépenses, compensation… les ministres en charge des finances publiques n’ont pas trouvé la maison dans le meilleur état.
Première sortie médiatique du tandem Nizar Baraka et Idriss Azami Al Idrissi, respectivement ministres des Finances et du Budget. A l’ordre du jour, le point sur l’exécution de la Loi de Finances 2011. Une “petite” bonne nouvelle pour commencer. “En dépit d’une conjoncture difficile, le taux de croissance de l’année dernière devrait se situer à 5% et le niveau de l’inflation ne dépasserait pas 0,9%”, annonce Nizar Baraka. En clair, on a évité le pire, sans pour autant quitter la zone de turbulences. La situation des finances publiques n’est en effet guère reluisante : le déficit budgétaire ressort à 6,1% du PIB, un niveau jamais atteint depuis le milieu des années 1990. En cause : l’explosion des charges de la compensation et des salaires dans la fonction publique qui ont atteint, respectivement, 48,8 et 88,6 milliards de dirhams. En tout, les dépenses de l’Etat ont atteint 193 milliards de dirhams, en hausse de 19,4%. Même avec une augmentation de 9,8%, les recettes de l’Etat n’arrivent pas à couvrir les dépenses publiques. Le bilan étant fait, place aux projections. L’année en cours ne s’annonce pas sous de bons auspices : crise en Europe, campagne agricole difficile… autant de facteurs qui ont poussé le ministre istiqlalien à réduire sa voilure : “On table sur un taux de croissance de 4,2% pour 2012”.
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