Le nouveau ministre de la Justice a supervisé l’arrestation d’un magistrat en flagrant délit de corruption à Tanger. La corporation des juges s’insurge et crie au scandale. Ramid saura-t-il tenir bon ?
Un substitut du procureur de Tanger a été arrêté, le 17 janvier, par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ). Le magistrat aurait été appréhendé au moment de recevoir 250 000 dirhams d’un investisseur
britannique d’origine tunisienne, qui espérait arracher un verdict favorable dans un litige de longue date autour d’un projet hôtelier. Placé en garde à vue après le piège tendu par les enquêteurs de la BNPJ, le magistrat récuse l’accusation de corruption et parle d’un “coup monté”. Derrière lui s’est formé un bloc de soutien, composé des membres du tout nouveau “Club des jeunes magistrats” et d’une quarantaine d’avocats de la région. Ils contestent le flagrant délit brandi par l’accusation et demandent la liberté provisoire pour l’accusé, au moment où l’affaire est toujours entre les mains du juge d’instruction de la Cour d’appel de Tanger. Grand coup d’entrée de jeu, pour Mustapha Ramid, ou simple coup d’épée dans l’eau ? Seuls les jours à venir le diront. Surtout que, selon nos sources, le ministère de la Justice a ordonné une enquête approfondie impliquant plusieurs autres magistrats de Tanger. Affaire à suivre.
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