On ne compte plus les mécontents au sein de l’Istiqlal contre la manière dont ont été menées les négociations pour la formation du gouvernement. El Fassi est sur la sellette.
Depuis la nomination du nouveau gouvernement, Abbas El Fassi est assailli de tous les côtés : la jeunesse (Abdellah Bekkali et Abdelkader El Kihel), le syndicat (UGTM) et les dirigeants sahraouis (clan des Ould Errachid). On lui reproche, pêle-mêle, de ne pas avoir su tenir tête à Abdelilah Benkirane et au Palais concernant les noms proposés et la nature des portefeuilles, lors des tractations pour la formation du gouvernement. Les dernières réunions du comité exécutif du parti se sont ainsi transformées en procès. “Abbas El Fassi a floué tout le monde et privilégié ses proches”, s’emporte un jeune dirigeant istiqlalien, qui fait allusion à la reconduction de Nizar Baraka, entre autres. Que fait l’ancien Premier ministre pour se défendre ? “Rien. Il fait la sourde oreille, mais il a affirmé qu’il était prêt à céder sa place”, affirme un membre du comité exécutif. Abbas El Fassi, qui n’a plus de mandat électoral, serait-il en train d’anticiper une retraite politique ? Tout porte à le croire. Des sources internes n’écartent pas la convocation, prochainement, d’une session extraordinaire du conseil national, instance habilitée à démettre le secrétaire général de son mandat. Et c’est le fils du leader historique du PI, Abdelouahed El Fassi, qui prendrait la relève, de manière provisoire en attendant la tenue du congrès national prévu en 2013.
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