La Ligue Arabe propose d’envoyer en Syrie une force de maintien de la paix, composée de troupes arabes et internationales. L’idée a peu de chances d’être adoptée.
Entre Bachar Al Assad et la Ligue Arabe, le divorce est définitivement prononcé. Le 12 février, l’organisation a appelé ses membres à rompre leurs relations diplomatiques avec la Syrie. Elle a décidé de s’engager clairement du côté de l’opposition, en annonçant qu’elle lui fournirait “toutes les formes de soutien politique et matériel”. La Ligue Arabe a également mis fin à la mission de ses observateurs en Syrie, et appelé l’ONU à envoyer des troupes sur le terrain. Il s’agirait d’une “force de maintien de la paix arabo-onusienne conjointe” qui aurait pour mission de “superviser l’application du cessez-le-feu”. Un cessez-le-feu hypothétique, puisqu’au moment de la déclaration arabe, la ville rebelle de Homs était bombardée par les troupes de régime depuis une dizaine de jours. Quant aux groupes armés de l’opposition, ils ne semblent pas disposés à déposer les armes avant le départ de Bachar Al Assad. En Occident, la proposition n’a pas suscité l’enthousiasme général, la France estimant par exemple que “toute intervention à caractère militaire extérieure ne ferait qu’aggraver la situation”. De toute façon, un éventuel envoi de Casques bleus devrait recevoir l’approbation du Conseil de sécurité de l’ONU, où la Chine et la Russie, qui soutiennent le régime en place, peuvent recourir à leur droit de veto, ce qu’elles ont déjà fait.
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