Baisse du salaire minimum de 22 %, voire de 35 % pour les jeunes de moins de 25 ans, suppression de 15 000 postes de fonctionnaires, élimination de 500 postes de maires, adjoints et personnels de collectivités locales, privatisations empressées d’entreprises publiques… le plan d’austérité adopté par les députés grecs, le 12 février, est un véritable programme de régression sociale. Avaient-ils vraiment le choix ? L’Union Européenne et le FMI exigeaient l’adoption du plan, en menaçant la Grèce de ne pas lui accorder l’aide financière dont elle a cruellement besoin. Sans les 130 milliards d’euros de prêts et l’effacement de 100 milliards d’euros de créances, qui devraient lui être accordés dans les semaines qui viennent, le pays se trouverait en faillite fin mars, quand 14,5 milliards d’euros de créances arriveront à échéance. Au moment où 199 députés sur 300 donnaient leur aval au plan d’austérité, plus de 80 000 Grecs manifestaient à Athènes contre son adoption, dans des rassemblements émaillés de nombreuses violences.
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