Yémen. Saleh aux Etats-Unis

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A Sanaa, le 22 janvier, ils étaient des dizaines de milliers à manifester pour exiger la traduction en justice du président Ali Abdallah Saleh, voire même son “exécution”. Le parlement en a décidé autrement, en accordant au président “l’immunité totale contre toute poursuite légale ou judiciaire”. Les députés ont également entériné la candidature unique du vice-président Abd Rabbo Mansour Hadi à l’élection présidentielle du 21 février. Dans la foulée, Ali Abdallah Saleh a prononcé un discours d’adieu, annonçant qu’il partait aux Etats-Unis pour se faire soigner. “Je demande pardon à mes compatriotes, hommes et femmes, pour tout manquement pendant mes 33 ans de pouvoir”, a-t-il-déclaré. Mais le président n’a pas pour autant renoncé à son avenir politique : au terme de son séjour médical, il rentrera au Yémen pour reprendre la direction de son parti, le Congrès populaire général (CPG). Dans le pays, où ses proches gardent les commandes de plusieurs corps des forces de sécurité, l’annonce de son départ n’a suscité aucune scène de joie. Les jeunes protestataires ont décidé de poursuivre leur mouvement.

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