Le président du RNI a de plus en plus de mal à maîtriser ses troupes. Ses adversaires passent à la vitesse supérieure et demandent des comptes.
Elle était plutôt mouvementée la réunion du conseil national du RNI, samedi 28 janvier à Skhirat, avec des noms d’oiseau fusant de toutes parts. A son arrivée, le président du parti, Salaheddine Mezouar, a été pris à partie par certains membres lui reprochant sa “mauvaise gestion” et surtout d’avoir fait une OPA sur cette formation. Réaction du clan Mezouar : les mécontents, traités de “traîtres”, ont été empêchés d’assister aux travaux. Mais c’était sans compter avec les autres surprises qui allaient suivre. D’abord, Moncef Belkhayat, ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, est prié de quitter la tribune. Explication : n’étant plus ministre, il perd sa qualité de membre du bureau politique. Et puis, des salariés du parti ont protesté contre le retard pris pour leur verser leurs émoluments. L’ultime surprise viendra d’une autre ancienne ministre : Najima Ghozali Tay Tay a commencé par critiquer la mainmise sur le RNI d’une partie de la direction, avant d’annoncer publiquement sa démission du bureau politique. Après six heures de débats houleux où Salaheddine Mezouar a essayé de défendre son bilan, les Bleus ne sont pas parvenus à fixer une date pour le cinquième congrès national du parti. “Salaheddine Mezouar cherche à gagner du temps et à faire retomber la fièvre”, commente un dirigeant du parti de la colombe.
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