Alors que l’équipe nationale figurait parmi les favoris de la CAN 2012, le voyage a Libreville a tourné court. Éléments d’analyse avec un ex-sélectionneur national, actuellement entraîneur du Chabab Rif d’Al Hoceïma.
Quelle lecture faites-vous de la sortie précipitée de l’équipe nationale de la CAN 2012 ?
La débâcle de Libreville a révélé la défaillance de la préparation physique de nos joueurs, qui se sont effondrés contre la Tunisie et le Gabon. Une défaillance qui s’est répercutée sur la rigueur tactique des joueurs. J’ai eu l’occasion de pratiquer en terre africaine et je peux vous dire que l’humidité est un facteur à ne pas prendre à la légère. Les joueurs se déshydratent très vite et perdent leurs repères sur le terrain.
Pensez-vous que cette compétition a été mal préparée ?
Absolument. Je pense que Marbella a été un très mauvais choix pour préparer l’équipe et Eric Gerets l’a appris à ses dépens. C’est un entraîneur qui a fait ses preuves avec des clubs, mais l’Afrique est une autre paire de manches. Le football africain demande du métier parce que tout se joue dans les détails. Il faut aussi rappeler que les joueurs ont leur part de responsabilité. Certains sont dans l’équipe nationale depuis 2004 et ils n’ont pas prouvé grand-chose, ils doivent donc tirer leur révérence.
Et Gerets doit-il partir ?
A mon avis, non. Nous avons des délais très courts pour préparer la CAN de 2013, sans oublier la Coupe du Monde de 2014. Ça va nécessiter plus d’un an pour constituer une nouvelle équipe avec un nouveau coach. Par contre, Gerets doit être entouré d’une direction technique constituée de fins connaisseurs du football africain. Par ailleurs, il faut dire que 5 ou 6 joueurs locaux doivent être inclus dans l’équipe nationale et ils en ont la légitimité parce qu’ils ont remporté des coupes africaines.
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