Si la Grèce veut continuer d’obtenir l’aide financière de l’Union Européenne, elle doit accepter de perdre sa souveraineté budgétaire. Voici, en substance, le contenu d’une proposition allemande qui a fait grand bruit en Europe, et suscité l’indignation du gouvernement grec. Il s’agissait de mettre en place un “commissaire au budget”, nommé par les ministres des Finances de la zone euro, qui aurait “pour tâche d’assurer un contrôle budgétaire” du gouvernement grec, avec droit de veto sur les décisions qui ne respecteraient pas les engagements pris à l’égard des créanciers. Vigoureusement rejeté par la Grèce, ce plan n’a reçu l’assentiment que de deux Etats européens. Les autres ont critiqué une proposition “vexante”, selon le chancelier autrichien, ou encore “pas raisonnable, pas démocratique et pas efficace”, d’après le président français. Si l’Europe ne débloque pas les 130 milliards d’euros qu’elle lui a promis, la Grèce risque un défaut de paiement autour du 20 mars, date d’une échéance importante de remboursement de prêts.
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