Cinq ans après le lancement du projet, la nouvelle usine tangéroise de Renault devait être inaugurée le 9 février. Située à 30 kilomètres du nouveau port de Tanger Med, sur un terrain de 300 hectares, elle devrait commencer par produire près de 170 000 véhicules par an, avant la construction dès 2013 d’une seconde ligne de montage destinée à la production annuelle de quelque 340 000 unités. Le premier modèle assemblé sera le “Lodgy”, un monospace de 5 à 7 places, principalement destiné à l’export. Seuls 10 % de la production devraient être dédiés “au marché marocain, d’Afrique du Nord, du Moyen-Orient, voire de quelques pays d’Afrique”. Pour attirer le constructeur français, qui prévoit de créer à terme 6000 emplois directs et près de 30 000 emplois indirects, l’Etat lui a déroulé le tapis rouge. Renault Tanger Méditerranée sera exonéré d’impôts sur les sociétés pendant cinq ans et de taxes d’exportation. En 2009, pour remédier au désistement du constructeur japonais Nissan, initialement partenaire du projet, la Caisse de dépôt et de gestion avait acheté 47,6 % du capital de la filiale pour 100 millions d’euros.