Aggravée par les récentes attaques meurtrières du groupe islamiste Boko Haram, la situation sécuritaire a atteint un niveau “intolérable” au Nigeria, de l’aveu même du président du Sénat, David Mark. Depuis 2009, les violences revendiquées par Boko Haram ont fait plus de 900 morts, selon un bilan tiré par l’organisation Human Rights Watch. Elles se sont intensifiées depuis Noël, quand une attaque à la bombe contre une église catholique, près de la capitale Abuja, a causé la mort d’au moins 44 personnes. Le 20 janvier, près de 185 personnes ont été tuées à Kano, la deuxième ville du pays, lors d’attaques lancées par Boko Haram, visant essentiellement des postes de police. Selon la presse locale, des centaines de personnes – de confession chrétienne – ont fui le nord du Nigeria, majoritairement musulman, des suites de ces violences. Ce faisant, elles donnent raison à Boko Haram, qui exige que les chrétiens quittent le nord du pays, pour pouvoir y instaurer un état islamique.
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