Contestation. Taza, ça continue !

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Emeutes, affrontements avec les forces de l’ordre… Les Tazaouis sont toujours en colère et déterminés à l’exprimer.

Depuis début janvier, les tensions sont vives dans la ville de Taza. Les émeutes de la nuit du 4 au 5 janvier, qui ont provoqué des blessés chez les manifestants et forces de l’ordre, ont laissé place à des protestations régulières. Pendant les deux dernières semaines, l’université subit un blocage et les étudiants organisent des manifestations quotidiennes. Celles-ci sont parfois violemment dispersées. Une vidéo (postée sur le Net) montrant un véhicule des forces de l’ordre qui tentait d’écraser un manifestant a d’ailleurs ressuscité la colère des Tazaouis, qui semblent aujourd’hui déterminés à l’exprimer dans la rue. “Après les interventions de la police, les gens se sentent maintenant humiliés, en plus d’être en colère”, explique un membre de l’AMDH à Taza. Le 29 janvier, les chômeurs de la ville ont bloqué la route nationale reliant Fès et Oujda pendant plusieurs heures. La situation de la ville est telle qu’elle a fait l’objet de discussions en Conseil de gouvernement et une commission centrale d’enquête a été dépêchée sur place par le ministère de l’Intérieur. Comme Safi, Taza est considérée par les organisations des droits de l’homme comme une zone sensible à cause, entre autres, du taux de chômage élevé dans la région.

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