Budget. La patate chaude

L’état des finances publiques est de plus en plus inquiétant. A fin novembre, le déficit budgétaire a enregistré un nouveau record avec 42,2 milliards de dirhams, soit une aggravation de 35,7% par rapport à la même période en 2010. Les recettes de l’Etat, dopées par les entrées fiscales, se sont appréciées de 8,4% à 184 milliards de dirhams. Néanmoins, cette hausse n’est guère suffisante pour couvrir les dépenses qui, elles, ont grimpé de 15,6% à 232 milliards. En cause, la flambée des prix du pétrole ainsi que de certaines denrées de base en 2011, sans oublier l’explosion des charges de compensation. Résultat des courses, les besoins de financement de l’Etat s’élèvent à 38,3 milliards de dirhams. Le gouvernement Benkirane hérite donc d’une situation alarmante qu’il devra combler par le recours massif à la dette. Le royaume s’apprête, en effet, et comme prévu dans le projet de Loi de Finances 2012, à opérer une nouvelle sortie de 20 milliards de dirhams sur le marché international. Un crédit qui, dans la conjoncture actuelle, risque d’être contracté au prix fort.

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