A l’approche de l’élection présidentielle du 4 mars, le pouvoir prépare activement la réélection de Vladimir Poutine. Première cible des autorités : l’ONG Golos, qui recense les fraudes électorales. En révélant une multitude d’irrégularités lors des législatives de décembre, Golos a été à l’origine de manifestations massives contre le régime de Poutine. Il semble que le pouvoir ne veuille plus prendre un tel risque : l’ONG a été sommée de quitter ses locaux moscovites au moment où elle s’apprêtait à présenter une “carte des fraudes” – un site Internet interactif pour la présidentielle. “Nous avons reçu le 16 janvier une lettre de notre bailleur nous demandant de quitter les locaux d’ici le 1er février en raison de travaux, alors que le contrat prévoit un préavis de 60 jours”, s’indigne Lilia Chibanova, la présidente de Golos. Le propriétaire a prévenu que “l’électricité serait coupée du 25 janvier au 6 mars”. Selon Lilia Chibanova : “Il s’agit d’une campagne délibérée pour empêcher notre activité. Même si nous trouvons de nouveaux locaux, il y aura des problèmes avec le téléphone, Internet, etc”.
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