La coordination de Gdeim Izik revient au-devant de la scène. Selon ses meneurs, “rien ou presque n’a changé au Sahara depuis novembre 2010”.
Les insurgés de Gdeim Izik refont parler d’eux. Un an après le démantèlement du campement qu’ils avaient organisé près de Laâyoune, une coordination rassemblant plus de 4000 personnes envisage de tenir une conférence de presse à Rabat. Objectif : dénoncer le mutisme des officiels face aux doléances sociales qui ont été à l’origine de la protestation et qui persistent à ce jour. “Depuis le démantèlement du camp, nous avons organisé deux sit-in par semaine à Laâyoune. Nous avons été systématiquement réprimés et personne ne voulait nous entendre”, explique Eddia Sidi Ahmed, membre de la coordination de Gdeim Izik. Selon ce militant associatif : “Rien n’a changé depuis les évènements de novembre 2010. Le logement pose toujours problème au Sahara et le chômage fait des ravages dans les rangs des jeunes. La population a le sentiment de s’être indignée pour rien et envisage de mener de nouvelles actions de protestation”. Selon Eddia Sidi Ahmed, “en tenant notre conférence de presse dans la capitale, nous souhaitons nous adresser à l’opinion publique et aux hommes politiques. Nos revendications sont exclusivement sociales et elles sont légitimes”, conclut-il. La coordination exige également l’arrêt des interpellations de ses militants et de la répression dont ils font l’objet. Les meneurs de cette nouvelle organisation réclament enfin la relaxe des personnes interpellées suite aux évènements du 8 novembre 2010 et qui ont fait 11 morts dans les rangs des forces de sécurité.
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