Monnaie. L’hémorragie de cash

C’est un record jamais atteint auparavant : le déficit de liquidités sur le marché monétaire a atteint, à fin octobre, quelque 35 milliards de dirhams. Autrement dit, les banques manquent aujourd’hui de 35 milliards de dirhams pour assurer leur activité quotidienne. C’est beaucoup ! En cause : la baisse continue des réserves en devises du pays, qui couvrent à peine 5 mois d’importations, mais aussi la baisse du stock de dépôts, principale ressource du système bancaire. Un stock qui n’arrive pas à couvrir toutes les demandes de financement de l’économie qui progressent, elles, deux fois plus vite que le rythme de collecte des dépôts. Le déficit budgétaire de l’Etat y est également pour beaucoup. En manque sérieux de ressources, par les temps qui courent, le Trésor lève tout ce qu’il peut comme cash. Panne sèche alors ? Non. Du moins, pas encore. Car Bank Al-Maghrib est là pour intervenir. En injectant toute les semaines du cash sur le marché monétaire, la banque centrale joue bien son rôle de pompier pour l’instant. Mais jusqu’à quand peut-elle tenir ?

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