Hassan II, qui ne la portait pas dans son cœur, l’avait traitée “de roturière de mauvais aloi”. Danielle Mitterrand est morte à Paris le 22 novembre, à l’âge de 87 ans. Ancienne résistante à l’occupation nazie, elle épouse François Mitterrand à la fin de la guerre. Quand il devient président de la république en 1981, Danielle décide de se consacrer à la défense des droits de l’homme, et commence à irriter Hassan II en refusant d’accompagner son mari lors de sa première visite officielle au Maroc, en 1983. Trois ans plus tard, elle crée France Libertés, une fondation qui défendra la cause des Kurdes, des Tibétains ou encore celle des prisonniers politiques marocains. C’est grâce à son intervention qu’Abraham Serfaty, encore incarcéré, est autorisé à épouser Christine Daure, qui fournira à Gilles Perrault le plus gros de la matière de Notre Ami le Roi. Danielle Mitterrand s’intéresse ensuite au cas de la famille Oufkir puis – pire aux yeux de Hassan II – elle prend fait et cause pour le Polisario. Ce soutien s’interrompra en 2003, quand France Libertés sort un rapport accablant sur les conditions de détention des prisonniers marocains dans les camps de Tindouf et le détournement de l’aide alimentaire destinée aux réfugiés de ces camps.
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