Mohammed VI a nommé Fouad Ali El Himma au poste de conseiller royal. Cette nomination marque un tournant décisif dans l’histoire du parti du tracteur.
L’annonce en a surpris plus d’un. Et au Parti authenticité et modernité (PAM), cela a fait l’effet d’une douche froide. Après la consternation, les anciens camarades d’El Himma se sont ressaisis, voyant en sa nomination comme conseiller royal une “fierté” pour le parti. Le PAM survivra-t-il au départ de son fondateur ? “Notre parti est un parti d’institutions et non de personnes, même si Fouad Ali El Himma s’est beaucoup impliqué et a beaucoup donné pour mettre le PAM sur les rails”, affirme un membre du bureau national. “Malgré les coups bas de nos rivaux politiques et le lynchage systématique de ces derniers mois, nous sommes toujours là et aussi déterminés à assumer notre rôle et contribuer à faire avancer les choses dans notre pays”, surenchérit Khadija Rouissi, nouvelle députée du PAM. Le départ d’El Himma a surtout précipité les choses : le PAM tiendra son 2ème congrès national du 17 au 19 février 2012. Mieux encore, les militants issus des partis de gauche, qui prônent la “clarification” des positions et du référentiel, s’apprêtent à se saisir des destinées du parti et en finir avec l’emprise des notables. Et, enfin, les jours de Mohamed Cheikh Biadillah, SG du PAM, seraient comptés à la tête de cette formation, forte aujourd’hui de 47 députés (74 à la Chambre des conseillers) et qui a décidé de rallier les rangs de l’opposition.
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