Le secrétaire général du Parti socialiste unifié passe ses derniers jours à la tête de la formation politique. Ce week-end, ses camarades vont élire un nouveau chef et revoir leur positionnement sur la scène politique. Interview.
Vous organisez ce week-end votre troisième congrès. Quels sont les enjeux de ce rendez-vous ?
Ce congrès arrive dans un contexte particulier. Les élections ont montré que le boycott a été très large et que les Marocains n’ont toujours pas confiance dans le jeu politique. Et puis, il y a la chute des forces de gauche et la montée des islamistes. Nous allons donc essayer de mettre en place une nouvelle stratégie pour accompagner cette donne politique. L’organisation du parti connaîtra aussi un changement, avec l’élection d’un nouveau secrétaire général. J’ai épuisé deux mandats, il est temps de passer la main.
Allez-vous revoir votre position par rapport au Mouvement du 20 février ?
Notre position ne va pas changer. Nous avons toujours soutenu la dynamique du 20 février et nous allons renforcer ce soutien. A condition, bien sûr, que le mouvement ne s’éloigne pas des principes et revendications de départ, dont, essentiellement, le passage à une vraie démocratie et une vraie monarchie parlementaire.
L’USFP est passée à l’opposition, le PPS reste dans le gouvernement… Est-ce qu’on peut dire que le rêve d’une gauche unifiée est mort ?
Nous avons beaucoup apprécié la position de l’USFP et regrettons que le PPS se soit positionné comme un parti qui veut rester éternellement dans le gouvernement. L’unification de la gauche n’est pas seulement un rêve, c’est une nécessité aujourd’hui. Nous allons nouer rapidement des contacts avec toutes les composantes sérieuses de la gauche, dont l’USFP, pour étudier ce qu’on peut faire ensemble, sans retomber dans les erreurs du passé.
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