Si la situation reste confuse en Libye, une chose est sûre : le Qatar est probablement le grand vainqueur de l’intervention occidentale. Du soft power grâce à la chaîne Al Jazeera au hard power par l’envoi des forces spéciales, l’émirat a su s’imposer comme un acteur majeur de la transition. Au risque de déplaire aux Occidentaux et à de nombreux Libyens… Le rôle du Qatar lors de l’intervention en Libye a été bien plus important que celui que l’émirat a d’abord annoncé. Après des mois à assurer que leur soutien n’avait été que logistique et aérien, l’émirat a admis que “des centaines de soldats” avaient aidé et formé les troupes au sol. Le Qatar a mis à disposition de l’Otan huit Mirage 2000. Certains journalistes avancent même le chiffre de 5000 forces spéciales sur le terrain. Le Qatar est d’ailleurs appelé à voir son rôle devenir de plus en plus important puisque l’émirat prendra en charge “la poursuite des opérations en Libye après la fin de la mission de l’alliance atlantique”, comme l’a déclaré le général Hamad ben Ali al-Attiya. Selon lui, la nouvelle alliance militaire sur le terrain devrait comprendre 13 pays, dont les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, mais sera chapeautée par le Qatar.
Slate Afrique, le 2 décembre.
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