Les choses sérieuses commencent pour l’équipe de Benkirane avec le grand oral devant le parlement. Les grandes lignes de la déclaration gouvernementale avec le porte-parole de l’Exécutif.

Quelle est l’ossature du programme gouvernemental ?
Son élaboration a tenu compte de deux lignes directrices : la mise en œuvre de la Constitution, ce qui implique un grand chantier de législation, et la bonne gouvernance. Dans ce cadre, cinq orientations ont guidé notre travail. Primo, le renforcement de l’identité marocaine sur le plan linguistique, culturel… en total respect de la loi suprême du pays. Deusio, la bonne gouvernance en consolidant les institutions qui vont avec (régionalisation, lutte contre la corruption…). Tertio, créer un réel développement économique en coordonnant les différentes stratégies sectorielles. Quarto, améliorer les services sociaux et la solidarité entre classes. Et last but not least, la politique étrangère du royaume avec une attention particulière à la question du Sahara.

Les programmes électoraux des partis de la coalition sont différents. Avez-vous réussi à accorder vos violons ?
Dès la constitution de la majorité, nous avons créé un comité qui a planché sur un programme commun pendant trois semaines. Et après l’investiture de l’équipe gouvernementale par le roi, nous avons inclus les nouveaux ministres et approfondi le débat sur les points de divergences pour arriver à un terrain d’entente.

Quelles sont vos priorités ?
Il est urgent de prendre des mesures concrètes pour donner confiance aux Marocains. Pour ce faire, l’administration doit être proche des citoyens, les services de santé à la hauteur, sans oublier l’éradication de la corruption.