Les relations qu'entretient l'ambassadeur marocain à l'UE avec le Front national

Un document de « Chris Coleman » évoque les « contacts discrets » qu’entretient la mission marocaine auprès de l’Union européenne avec le Front national français.

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Marine Le Pen, Jean-Marie Le Pen et Bruno Gollnisch au parlement européen. Crédit : Claude TRUONG-NGOC/Wikipedia.

Le Maroc ne semble pas boycotter l’extrême droite française. Le compte Twitter anonyme « Chris Coleman » a publié ce 29 juin une lettre de l’ambassadeur marocain auprès de l’Union européenne à l’intention du ministère des Affaires étrangères. Datée du 31 juillet 2014, la correspondance évoque les relations que la mission cultive avec les eurodéputés Front national (FN).

En début de texte, l’ambassadeur évoque un entretien qu’il a tenu avec Bruno Gollnisch, eurodéputé FN. Il explique notamment que l’élu sollicite une grâce royale pour Robert Richard, ressortissant français condamné à perpétuité au Maroc pour son implication dans les attentats terroristes de 2003. Une information surprenante étant donné que Robert Richard a déjà demandé cette grâce en 2009 et qu’il a été extradé vers la France en 2012.

Poursuite des « contacts discrets »

Mais surtout, la correspondance révèle que cette rencontre avec Bruno Gollnisch n’est pas anecdotique, que les entretiens entre élus FN et représentation marocaine sont réguliers, bien que secrets. L’ambassadeur écrit : « Il convient de souligner que j’avais auparavant eu des contacts avec Mme Le Pen ». Et comme le parti aurait « des positions à l’égard de notre pays positives et constructives » (l’ambassadeur fait référence au protocole de pêche Maroc-UE), la mission « compte poursuivre ses contacts ‘discrets’ avec les élus du Front national au parlement européen ».

Les liens entre FN et pouvoir marocain ont déjà été soulevés : Aymeric Chauprade, membre du parti d’extrême droite et proche de Marine Le Pen serait « l’expert royal pour le Sahara occidental », selon le site d’information français Rue89.

Le compte anonyme publie depuis le 3 octobre des documents présentés comme officiels et confidentiels, émanent du ministère des Affaires étrangères notamment. Le gouvernement a réagi en décembre parlant de « campagne enragée » contre le Maroc, sans démentir la véracité des documents publiés.

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  • Franchement, il n’y a pas de quoi fouetter un chat.Les cas cités, s’ils sont véridiques, ne sont pas rédhibitoires et constituent plutôt le minimum syndical des relations diplomatiques.
    Je crois que le gouvernement marocain doit ignorer la littérature du sieur Coleman, alias l’algérie. Il finira par mourir de sa belle mort.