Les 5 films de l'année de Faouzi Bensaidi

Le réalisateur Faouzi Bensaidi partage avec Telquel.ma ses 5 films préférés de 2014. "Sans ordre de préférence", précise-t-il.

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Faouzi Bensaidi dans son film Goodbye Morocco. Crédit : Blue Monday Productions

« Ce n’était pas une grande année du cinéma, à mon avis », analyse Faouzi Bensaidi avant de rajouter : « Si vous m’aviez demandé de vous citer dix films, ça aurait été compliqué ». Dans sa sélection, du Wes Anderson avec son dernier long-métrage, le dernier Hayao Miyazaki ou encore Winter Sleep, le somptueux film de Nuri Bilge Ceylan. Une compilation idéale pour découvrir ou redécouvrir le meilleur du cinéma de l’année à travers les yeux d’un amoureux du 7e art  qui tournera le successeur de Mort à vendre courant 2015.

Winter sleep de Nuri Bilge Ceylan (Turquie)

« Ce n’est certainement pas le meilleur film de Nuri Bilge Ceylan mais c’est le film de la consécration », commente Faouzi Bensaidi. La Palme d’or de la 64e édition du Festival de Cannes n’est pas passée inaperçue. Sorti le 16 mai, Winter Sleep raconte l’histoire d’Aydın, comédien retraité, qui tient un hôtel avec sa femme qui s’éloigne de plus en plus de lui. Le personnage principal décidera alors de partir afin d’entamer « un voyage au plus profond de son âme », selon les termes du réalisateur turc. Une épopée dense que Faouzi Bensaidi qualifie d’« interprétation libre de Tchekhov » et dont il a particulièrement apprécié « le magnifique cadrage».

Léviathan de Andrei Zvyagintsev (Russie)

« Ce film est d’une grande force sur la Russie d’aujourd’hui, et en l’occurrence sur le monde d’aujourd’hui », s’extasie Faouzi Bensaidi. Léviathan raconte l’histoire de Kolia (CHKOUN KOLIA), dont le maire de la ville veut s’approprier sa maison et son garage après avoir vainement tenté de les racheter. Kolia fait donc appel à Dimitri, l’un de ses amis de longue date et avocat à Moscou, qui va rassembler un dossier à charge contre le maire. « C’est un film qui relève en nous des choses très humaines et cruelles à la fois », analyse le réalisateur de Mille mois, pour qui ce film russe cultive « un angle très lucide ».

The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson (Angleterre/Allemagne)

« Wes Anderson est dans une période faste de sa créativité », note Faouzi Bensaidi que le dernier long-métrage du réalisateur américain n’a pas manqué de le séduire. Le pitch ? Gustave H, concierge de l’un des plus célèbres hôtels européens, se voit léguer la bâtisse, ainsi qu’un tableau de la Renaissance après la mort de sa propriétaire. Un evenement qui va le mener dans une guerre avec les héritiers. Fidèle à sa signature, Wes Anderson fascine toujours avec la symétrie de ses plans, son usage très particulier des couleurs et la narration de ses films. « Il y a beaucoup d’imagination dans ses films, Wes Anderson a un style et une structure  qui lui sont propres. Que ce soit dans la mise en scène ou dans le jeu des acteurs », commente Faouzi Bensaidi.

Le vent se lève de Hayao Miyazaki (Japon)

« Ce film m’a ému par le fait que ce soit le film d’adieu d’un grand réalisateur », confie notre réalisateur marocain. Ce film d’animation japonais, inspiré de la vie de Jirō Horikoshi, célèbre inventeur du chasseur bombardier Mitsubishi A6M Zero, raconte le parcours d’un ingénieur d’aéronautique japonais. Plus ancré dans la réalité que ses derniers films, mais toujours aussi poétique, Le vent se lève  montre une facette différente du célèbre réalisateur de films d’animation. « Sa réussite est dans son originalité. Il a réussi à faire quelque chose de différent et en même temps à rencontrer un succès populaire », note Faouzi Bensaidi.

Sils Maria de Olivier Assayas (France/Suisse/Allemagne)

« Je ne suis pas un fan absolu d’Olivier Assayas mais la qualité du scénario de Sils Maria est exceptionnelle », s’enthousiasme Bensaidi. Avec un casting prestigieux composé, entre autres, de Juliette Binoche et Kristen Stewart, le dernier film d’Olivier Assayas figure parmi les must watch de l’année de notre réalisateur national. Sils Maria raconte le parcours de Maria Enders, qui a connu un grand succès grâce à son interprétation au théâtre de Sigrid, une jeune femme ambitieuse qui va pousser sa patronne, Helena, au suicide. Vingt ans plus tard, on lui propose de rejouer cette pièce, mais en tant qu’Helena.

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