74,7% des femmes actives non salariées sont des aides familiales

L’Organisation internationale du travail (OIT) vient de publier un rapport portant sur le genre et le travail. L’organisation constate que 74,7 % des femmes actives non-salariées sont des aides familiales.

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En milieu rural, les femmes représentent 41 % de la main d’œuvre agricole, mais sont rarement décomptées comme femmes actives et rémunérées. Crédit : Jess / Flickr

Un rapport rédigé sous la direction de Rachid Filali Meknassi, coordinateur national pour l’OIT, sur le genre, le travail et la protection sociale vient d’être publié par l’OIT. Ce rapport, qui est une synthèse de trois autres rapports élaborés entre 2011 et 2014, établit que le nombre des femmes actives salariées en milieu urbain avoisine 832 000, dont 95 000 en milieu rural.

L’étude fait une différence entre les femmes actives salariées (celles qui travaillent dans les entreprises et sont déclarées à la CNSS) et les femmes actives non salariées (celles qui travaillent dans le secteur informel).

La majorité des femmes actives non salariées sont des aides familiales

Concernant les femmes actives non salariées, 74,7 % d’entre elles sont des aides familiales. Un haut pourcentage qui s’explique selon Filali Meknassi, par « le travail qu’effectuent les femmes en compagnie de leur conjoint sans pour autant être rémunérées ». Ce statut prédomine en milieu rural dans la mesure où la main d’œuvre agricole est établie à 4,23 millions de personnes, dont 41 % sont des femmes. Elle ne sont cependant que 20 % à être à la tête d’exploitations agricoles alors que 52,1 % sont identifiées comme ouvrières et manœuvres agricoles.

Pour ce qui est des professions libérales et des fonctions de cadres supérieurs, le Maroc occupe la dernière place de la zone avec seulement un quart seulement des emplois qui sont féminins.

Faible participation des femmes aux activités génératrices de revenus

Le nombre des femmes qui participent dans le secteur formel reste encore très faible d’après les statistiques révélées par ce rapport. A la fin de l’année 2011, elles ne constituaient que 33,1 % de ces emplois contre 66,9 % pour les hommes. Un taux qui « évolue lentement », selon Filali Meknassi.

Ce faible taux de participation des femmes dans la vie active salariale influe sur leur couverture sociale, comme la majorité des femmes travaillent dans le secteur informel, elles ne disposent pas de couverture sociale.

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