Une vingtaine de responsables à la CGI interdits de sortie du territoire

Le scandale immobilier de Madinat Badès n’en est qu’à ses débuts. L’enquête sera élargie à l’ensemble des projets de la CGI et des têtes pourraient tomber.

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Projet Madinat Badès. Crédit : CGI
Projet Madinat Badès. Crédit : CGI

Une vingtaine de responsables de la CGI, présumés impliqués dans l’affaire Madinat Badès, sont frappés d’une « interdiction de quitter le territoire marocain », croit savoir Attajdid, quotidien proche du PJD.

Ces « responsables » ont subi une enquête de la police judiciaire, sur la base des premiers éléments réunis par la commission mixte Finances-Intérieur, mise en place à la demande du roi Mohammed VI.

La commission d’inspection a déjà passé en revue deux projets de la CGI à Al Hoceima. Des visites ont concerné deux sites. Le premier à Aït Qamra (20 kilomètres d’Al Hoceima), puis un site à Issaguen (à 100 km d’Al Hoceima), selon Akhbar Al-Yaoum, qui cite des sources en off.

Des centaines de milliards de dirhams de dépassements

« Les premiers éléments montrent que le bras immobilier de la CDG est en conflit juridique avec des habitants qui affirment posséder des terrains sur les lieux du projet », rapporte Akhbar Al Yaoum. Attajdid explique pour sa part que les enquêteurs ont mis le doigt sur des « défaillances techniques ».

Al Itihad Al Ichtiraki va même plus loin. Le journal du parti USFP avance que « des grosses têtes vont tomber » et que le dossier est amené à prendre encore plus d’envergure. Selon ce confrère, les enquêtes vont bientôt concerner « tous les projets de la CGI sur l’ensemble du royaume ». Une source affirme à Al Itihad Al Ichtiraki que les « dépassements ont coûté des centaines de milliards de dirhams » (sic).

L’affaire Madinat Badès a éclaté au grand jour samedi 23 août. Le roi ordonné l’ouverture d’une enquête, conduite par les ministères des Finances et de l’Intérieur, sur un projet immobilier de la CGI, bras immobilier de la Caisse de dépôt et gestion (CDG) s’étalant sur 50 hectares à l’est d’Al Hoceima. Des Marocains résidents en Belgique et aux Pays-Bas, parmi les clients du projet, avaient adressé une lettre au roi se plaignant de l’écart entre les promesses des promoteurs et la réalité des bien livrés au final.

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  • Il faut qu’il goûtent un peu aux geôles marocaines ces gens la …!
    Je pense que les millairs sont en Suisse ou des banques offshore depuis longtemps
    Mais bon, il est bon de savoir que quand des citoyens se plaignent, ça donne quelque chose.
    @+

  • Cette affaire est l’arbre qui cache la forêt.

    Le Secteur de l’immobilier au Maroc représente un gros pan de la corruption au Maroc ( dessous de table, vols de biens et terrains, appels d’offres truquées etc…) et du blanchiment d’argent au Maroc

    Ajouter à cela…..l’urbanisme catastrophique au Maroc…Les promoteurs marocains avides d’argent….construisent des cités ghettos ( 100% béton) contenant des appartements plein de malfaçons….qui dans les années prochaines ….vont devenir de véritables poudrières et coupe gorges….Alors que les européens sont entrain de détruire ces cités ghettos gangrénées de trafiquants, psychopathes, sociopathes et malfaiteurs de tous genres……le Maroc lui est entrain de les reproduire.

    Les députés marocains devraient mettre en place des commisions parlementaires car cela fait des 10aines d’années qu’il y a des graves abus….dans le secteur de l’immobilier au Maroc.