Ce rendez-vous qui réunit les représentants d’une quinzaine d’institutions africaines est l’occasion de mener une réflexion profonde et collective sur les défis auxquels les très petites et moyennes entreprises (TPME) font face à l’échelle continentale, notamment en matière d’accès au financement.
Intervenant dans le cadre de la politique de coopération Sud-Sud entreprise par Tamwilcom, la rencontre a également été l’occasion de discuter des enjeux cruciaux pour le renforcement des systèmes de garantie en Afrique, ainsi que du rôle des systèmes de garantie et leur contribution dans le maintien de la stabilité financière de leurs pays respectifs.
S’exprimant à cette occasion, le directeur général de Tamwilcom, Hicham Zanati Serghini, a mis en avant l’importance des opportunités de collaboration au sein des institutions africaines pour le développement économique, soulignant la nécessité pour le continent de progresser rapidement vers une croissance plus inclusive et durable, principalement impulsée par les secteurs privés.
Dans cette perspective, Zanati Serghini a précisé que la priorité aujourd’hui consiste à consolider la confiance au sein du secteur financier, à simplifier l’accès aux financements et à renforcer la coopération entre les institutions africaines.
“Nous nous inspirons de l’expérience marocaine, une référence régionale, et aspirons à ce que nos homologues africains en tirent également des enseignements”, a-t-il précisé, ajoutant que l’objectif de cette rencontre est de favoriser le développement d’initiatives similaires à travers le continent, contribuant ainsi à une croissance durable et inclusive.
Une garantie institutionnelle importante
D’autre part, Zakaria Nachid, responsable de la Division Accompagnement de la relance économique au ministère de l’Économie et des Finances, a souligné l’importance de la garantie institutionnelle pour accélérer le progrès vers une croissance inclusive et durable, impulsée par le secteur privé dans en renforçant son intervention dans l’économie.
Il a, dans ce sillage, mis en évidence l’efficacité des instruments publics de garantie dans le soutien au développement économique africain, en particulier en période de crise, en facilitant l’intégration des catégories les plus vulnérables telles que les jeunes, les femmes et les populations des zones rurales. Il a particulièrement mis en lumière le rôle essentiel joué par le système de garantie dans de telles circonstances, notant que la préservation de ces mécanismes revêt une impérative nécessité afin de maintenir leur efficacité optimale.
“Un système de garantie efficace requiert non seulement une conception indépendante, mais également des institutions robustes pour le mettre en œuvre”, a-t-il fait observer, rappelant dans ce contexte, que le Maroc a développé un système de garantie aligné sur les objectifs constitutionnels visant à stimuler une efficacité économique et sociale durable.
Une optimisation nécessaire
Pour sa part, le Responsable-pays pour le Maroc à la Banque africaine de développement (BAD), Achraf Tarsim, a mis l’accent sur l’impératif d’optimiser les systèmes de garantie existants, eu égard de leur rôle essentiel dans le financement des secteurs clés.
“Ces institutions ont démontré leur efficacité, notamment lors de la gestion de crises à l’instar de la pandémie de Covid-19, où elles ont joué un rôle crucial dans le soutien à leurs pays”, a-t-il rappelé, expliquant, dans ce sens, leur capacité à réagir de manière proactive et efficace face à des situations exceptionnelles.
Revenant sur le rôle majeur de la BAD dans le domaine des garanties financières, Tarsim a réaffirmé l’engagement de l’établissement à accompagner les diverses institutions de garantie africaines, valorisant ainsi leurs expériences et encourageant le partage des meilleures pratiques. “Depuis 2011, la BAD a instauré des dispositifs de garantie en vue de collaborer et de soutenir activement les institutions de garantie africaines”, a-t-il poursuivi, notant que l’objectif actuel vise à accroître les financements dédiés aux femmes entrepreneures, reconnaissant ainsi leur rôle essentiel au sein de la population africaine.
(avec MAP)