Emmanuel Macron entendait tirer un trait sur la Françafrique lors de sa visite en Afrique Centrale. C'est raté. Rapports avec Rabat, positionnement de la France sur le continent, nouvelle donne géopolitique… Antoine Glaser, ancien directeur de la rédaction d’Africa Intelligence et co-auteur, avec Pascal Airault, du livre “Le piège africain de Macron”, décrypte les enjeux d’une relation aujourd’hui confrontée aux réalités d’un monde multipolaire.
Vous dites souvent que la France à un moment donné n’a pas vu l’Afrique réelle. Est-ce que ce constat peut être étendu également à la relation entre Rabat et Paris ?
Dans les milieux d’affaires français, quand on parlait du Maroc, il se disait “ça va être formidable, ça va être une super plateforme pour continuer à travailler en Afrique subsaharienne”. Comme si les Marocains étaient incapables d’accomplir les mêmes choses que les Français. C’est toujours la même rengaine : la France est persuadée qu’elle fait mieux que les autres.
Il y a un dialogue de sourds entre la France et le Maroc, aggravé par des maladresses de l’Elysée notamment dans l’affaire des visas. Est ce…
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