Des bungalows abandonnés surplombant un bassin de plus en plus asséché, des acacias isolés ici et là, des débris de bouteilles d’alcool, des crottes de chameaux sèches, etc. La rive nord du lac du barrage Mansour Eddahbi, près d’Ouarzazate, est loin de la carte postale vendue encore chez les kiosquiers. À l’ouest, la silhouette du “Golf d’Ouarzazate”, un projet comptant des demeures de luxe et quelques établissements hôteliers dont la majorité a baissé le rideau, pourrait atténuer l’impression de zone sinistrée. Sauf que ce nom touristique cache mal l’échec d’une lubie de Driss Basri. Le ministre de l’Intérieur de Hassan II avait fait construire ce projet résidentiel, qui a profité à quelques hauts gradés de l’armée et de l’Intérieur, autour d’un terrain de golf. On comptait sur l’eau stockée dans le barrage, construit en 1972, pour irriguer le parcours. C’est que dans la région, le gâchis…