Syndicaliste se battant pour la sauvegarde de la Samir, Houssine Yamani mène un autre bras de fer, plus institutionnel. Occupant toujours son bureau à la raffinerie de Mohammedia malgré la liquidation judiciaire, le patron de l’UNPG appelle à tirer les bonnes leçons de la libéralisation des prix des carburants. Où en est-on après sept ans de la levée des subventions ? Selon notre interlocuteur, les acteurs du secteur en sont les plus grands bénéficiaires. “Leur rentabilité financière va jusqu’à 60%, ce qui est très élevé pour un pays comme le Maroc”, estime Yamani, en se référant au récent avis du Conseil de la concurrence. Le cador de la CGT réfute la thèse selon laquelle le gouvernement a levé ces subventions afin d’éviter d’éventuels chocs dus à la fluctuation du prix du baril sur le marché…