En mars 2023, un épais document devrait sortir des tiroirs de Southbridge et Afrique Advisors pour emprunter les couloirs du Parlement. Commandé par le ministère du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire dirigé par Fatim-Zahra Ammor, le livrable — comme on l’appelle dans le jargon — donnera les orientations stratégiques et les implications juridiques de l’avant-projet de loi sur l’économie sociale et solidaire. Un projet d’envergure quand on sait que les quelque 225.000 associations, les 35.000 coopératives, les 65 mutuelles, et les fondations (dont on ne connaît pas le nombre), régies chacune par un cadre juridique spécifique, attendent une loi-cadre qui doit organiser cette économie parallèle qui représente pour l’heure 2 % du PIB du Maroc.