Tensions avec l’Algérie : Madrid ne veut “pas alimenter des polémiques stériles”

Le chef de la diplomatie espagnole a affirmé lundi ne “pas vouloir alimenter des polémiques stériles” avec l’Algérie après la condamnation par le président algérien du revirement espagnol en faveur du plan marocain d’autonomie pour le Sahara.

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Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, le 10 septembre 2021. Crédit: Farooq Naeem / AFP

Je ne vais pas alimenter des polémiques stériles, mais l’Espagne a pris une décision souveraine dans le cadre du droit international et il n’y a rien d’autre à ajouter », a déclaré José Manuel Albares sur la radio Onda Cero.

Le chef de la diplomatie espagnole était interrogé sur les propos du président algérien Abdelmadjid Tebboune qui a qualifié samedi d’“inacceptable moralement et historiquement” le revirement de l’Espagne en faveur du plan marocain d’autonomie pour le Sahara qui a permis de mettre fin à une brouille diplomatique de près d’un an entre Madrid et Rabat.

“Nous avons de très solides liens avec l’État espagnol, mais le chef du gouvernement (Pedro Sanchez, ndlr) a tout cassé”, a fustigé Tebboune avant d’assurer que l’Algérie ne “renoncerait jamais à ses engagements d’assurer la fourniture de gaz à l’Espagne quelles que soient les circonstances”.

“De toutes ces déclarations, ce que je retiens c’est la garantie totale de l’approvisionnement en gaz algérien à l’Espagne et le respect des contrats internationaux”, a souligné lundi Albares.

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Près d’un quart du gaz importé par l’Espagne est venu d’Algérie au premier trimestre.

La décision de l’Espagne de soutenir pour la première fois publiquement le 18 mars le plan d’autonomie marocain, qualifié de “base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution” du “différend” au Sahara a provoqué la colère d’Alger, principal soutien du Front Polisario.

Dénonçant un “revirement” de Madrid, l’Algérie a rappelé, dès le lendemain, son ambassadeur en Espagne.

(avec AFP)