Jerada, jeudi 24 février dernier. Une longue file de camions stationne à l’entrée de la ville, chef-lieu de la province du même nom, à quelques encablures d’une caserne militaire de construction récente. L’une des banderoles qui entourent les véhicules annonce la couleur : “Le syndicat des camionneurs affilié à l’UGTM mène une grève contre le prix élevé des hydrocarbures et appelle le gouvernement à intervenir pour réduire les dommages causés aux professionnels du transport”. Pourtant adossée à l’Istiqlal, l’une des trois composantes du gouvernement Akhannouch, la section provinciale de l’UGTM voit rouge. “Le meilleur d’entre nous est à peine lettré. Nous sommes ici car nous ne pouvons plus subvenir à nos besoins les plus élémentaires”, tonne Ahmed, camionneur. Ses camarades et lui sont en grève ouverte depuis le 20 février.
Seniors, morts-vivants
La cherté de la vie touche de plein fouet cette ville de l’Oriental….