Un phénomène en passe d’être éradiqué ? C’est en tout cas le message envoyé depuis quelques semaines par le gouvernement Akhannouch sur l’épineuse question du mariage des mineurs. Théoriquement interdite depuis 2004, cette pratique reste possible en passant par un système de dérogations, comme le prévoit l’article 20 du Code de la famille qui stipule que “le juge de la famille chargé du mariage peut autoriser le mariage du garçon et de la fille avant l’âge de la capacité matrimoniale (…) par décision motivée précisant l’intérêt et les motifs justifiant ce mariage”.
Un système d’exception qui est pourtant devenu une règle, comme en témoigne une récente étude du Ministère public….“Nous savons que beaucoup d’autorisations de mariage sont accordées sans tenir compte de l’avis de la jeune fille qui souvent est arrachée à ses études”